L’inquiétude monte depuis cet automne à Montferrier. Le projet d’aménagement du Rond-point de Girac, tel qu’il a été présenté par la Métropole, vient jeter un voile d’ombre sur les perspectives de “mobilité multimodale” apaisée rendue possible par l’arrivée de la ligne 5 du tram.
La crainte est légitime de voir notre village devenir un axe de transit pour éviter des bouchons toujours plus importants. Et c’est la raison pour laquelle l’association Vivons Montferrier, dont notre groupe est issu, a associé sa voix à celle des citoyens de notre village et des villages environnants pour réclamer une alternative à cet aménagement et une réflexion d’ensemble sur la circulation au nord de Montpellier. Il est impératif qu’un œil extérieur et neuf soit posé pour trouver des solutions là où pour le moment les perspectives ne sont guère satisfaisantes. On aimerait croire que la piste cyclable route de Mende pourrait être de nature à réduire le trafic automobile. Mais pour donner envie aux gens de changer leur pratique et de prendre régulièrement le vélo pour leur trajet quotidien, faut-il encore se sentir véritablement en sécurité sur la route, mais également avoir le sentiment d’être plus efficace à vélo qu’en voiture dans leurs déplacements. Or, avec deux traversées de route, le projet actuel de cette piste cyclable ne permet ni l’un ni l’autre.
Mais même si ces projets sont cruciaux et sous la responsabilité de la Métropole de Montpellier, il ne faudrait pas pour autant oublier que sur certains dossiers, la municipalité pourrait être bien plus force de propositions et d’actions. Il est notamment regrettable, au vu des coûts et des désagréments causés par les travaux du chemin de la qualité l’an passé et de l’allée des platanes cette année, qu’aucune amélioration n’ait été apportée à la traversée du village. Pourquoi ne pas avoir lancé une réflexion sur la mise en place d’un sens de circulation unique ? Pourquoi ne pas convoquer une commission municipale sur ces sujets ? On aurait pu au moins affirmer par un marquage au sol, sur certaines portions dangereuses, la priorité des piétons et des vélos sur les voitures.
Qu’en est-il des chemins piétonniers existants ? De ceux qui ont été refermés de manière illicite par des portails privés ? De ceux qui pourraient grâce à des projets d’ampleurs permettre de proposer une alternative aux portions de route dangereuse, notamment pour se rendre à l’école à pied ou à vélo ? Là encore, aucune réflexion partagée n’existe sur ces sujets.
Il est absolument fondamental d’entendre ce qui se dit en ce moment dans le village. Contrairement à ce que d’aucun peuvent penser, les Montferrierains se soucient énormément de la problématique de la circulation dans le village. Ils ont des choses à dire. Il faut les écouter, non pas en communiquant des projets déjà ficelés, ce qui génère colère, rejet et incompréhension, mais en leur donnant la parole pour une concertation d’ampleur sur ce thème crucial pour l’avenir du village.
Michel Bourelly, Myriam Gelsomino, Jean-Marie Prosperi.